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C’est un projet qui défraie la chronique depuis plus de 10 ans à Courbevoie !“ explique Alban Thomas, Vice Président d’Association Village. L’opération immobilière, sur fond d’accord franco-russe, date en effet de 2007. Elle prévoyait à l’époque deux tours géantes de 320 mètres de haut sur le front de Seine, abritant des bureaux, des appartements de luxe et un palace 5 étoiles. 14 ans après, ce sont des immeubles à l’abandon, un bailleur social au cœur du conflit, une poignée de résistants encore dans les lieux et tout un quartier de Courbevoie à l’arrêt.
L’avocate des habitants de ces immeubles des Damiers, maître Armelle de Coulhac-Mazérieux, a livré un témoignage bouleversant de ces années de combats pour des familles qui ont été déplacées, expulsées dans l’indifférence générale.
Finalement, lundi 3 janvier 2022 l’établissement public en charge du quartier d’affaires Paris La Défense a décidé de ne pas valider la promesse de vente du terrain nécessaire à la construction des tours. Son promoteur, le groupe immobilier Hermitage, a annoncé sa ferme intention de ne pas abandonner son projet pharamineux et menace de réclamer un milliard d’euros de dommages et intérêts.
Ce grand gâchis humain et financier doit désormais trouver son épilogue : alors que les Franciliens ont toujours plus de mal à se loger, et que de nombreux mètres carrés de bureaux sont vacants à la Défense, la réhabilitation des tours Damiers serait le projet le plus pertinent pour ce quartier.
A l’origine un projet pharaonique, la Tour Phare, de 300 mètres de haut, entièrement dédié à de l’immobilier de bureau devait voir le jour. Grâce à la mobilisation des riverains et d’autres voisins, ce projet a été abandonné en 2015.
Mais dès 2017 un autre projet voyait le jour, au premier abord plus acceptable, quoique tout aussi problématique : celui des tours Sisters. composé d'une tour de bureaux de 229 mètres (219 mètres depuis la dalle) et d'un hôtel de 131 mètres (121 mètres depuis la dalle) de haut reliés par une passerelle.Une tour de 200 mètres de haut et une autre de 100 mètres de haut, toujours entièrement dédiées à de l’immobilier de bureau.
Ces projets immobiliers à contre-courant des enjeux sociaux et écologiques actuels sont conçus sans concertation et dans le mépris total des riverains.
Situé à Courbevoie en bordure du boulevard circulaire, non loin de l’Arche, le bâtiment de bureaux daté des années 70 fait peau neuve et devrait être terminé au printemps 2021.
A la demande des habitants de la rue Eugène Caron, l'Association village a demandé au cabinet de Maitre O'Neil une étude concernant la perte de vue et d’ensoleillement liée à l’implantation de l’immeuble, ainsi les troubles générés par le chantier.
le rapport d'expertise est disponible pour le membres dans l'onglet Etudes et documents